Oui. Toutes les principales enchères en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde, sont maintenant détenues par les producteurs eux-mêmes.  Les éleveurs et les trappeurs reçoivent la pleine valeur de leurs peaux avec seulement une petite commission qui est déduite pour couvrir les coûts d’opérations des enchères et supporter les programmes de développement de marchés.

Toutefois, étant donné que les prix des peaux sont influencés par l’offre et la demande ils peuvent fluctuer considérablement.  Par exemple, à partir de 2018, les peaux de coyote de première qualité valent plus cher parce qu’ils sont utilisés pour garnir les parkas de duvet si populaires aujourd’hui, tandis que les prix du rat musqué et du castor sont en baisse. 

La fourrure d’élevage est de même. La plupart du temps, le vison génère assez de profit pour permettre aux agriculteurs d’investir dans leur entreprise mais suivant les cycles de l’offre et la demande internationales, occasionnellement les prix peuvent chuter au-dessous du coût de production.

Par ailleurs, les prix ne sont pas le seul facteur influençant la production de la fourrure. Par exemple, les trappeurs récoltent encore du rat musqué et du castor même lorsque les prix de ces fourrures sont faibles parce que ces espèces peuvent provoquer des dégâts considérables à l’environnement si leurs populations ne sont pas gérées. Ces espèces à fourrure ainsi que d’autres sont également utilisées comme aliment.

Réponse par :

Howard Trager, Négociant en fourrures (Montréal, Canada)

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